mardi 28 août 2012

Extrait de la nouvelle "Amazonie, ibuprofène et rose à lèvres pailleté"

C'est par cette nouvelle que tout a commencé, que le personnage de Jeanne est né.
En voici le début :


"Totalement statique sur ma chaise en plastique blanc, j’attends avec impatience et fébrilité l’homme que je fréquente depuis quelques années. Mais chut, c’est un secret, personne, absolument personne n’est au courant de cette relation. Ni ma famille, ni même ma meilleure amie à qui je confie pourtant un nombre incroyable de secrets. Vous devez vous demander pourquoi je le vois en cachette ? Eh bien, je ne sais pas trop moi-même. A cause de la différence d’âge ? Non, c’est justement ce que je recherche, de la maturité, de l’expérience. Parce qu’il est marié ? Non, ça ne me regarde pas. Alors peut-être parce que j’ai un peu honte ? Oui c’est ça, j’ai honte. J’ai honte de m’accrocher à lui de cette façon. Mais bon, c’est comme ça, j’ai sans cesse besoin de le voir, besoin qu’il me parle, besoin qu’il me rassure. Je l’appelle le matin même, et hop me voilà chez lui quelques heures plus tard. Pourtant, je suis consciente qu’il ne s’agit là que d’une relation à sens unique. Même s’il ne me rejette pas, même s’il est toujours à l’écoute et cherche à me rassurer, je ne suis pas aveugle : je remarque, à son demi-sourire forcé, lorsqu’il m’aperçoit devant sa porte, beaucoup de réticence, mêlée à parfois un peu d’exaspération.
Je ne suis pas seule à l’attendre aujourd’hui. Une petite vieille qui tousse est là aussi. J’espère qu’elle ne va pas le retenir longtemps, il faut que je retourne au boulot, moi. Je dirige une agence de voyage du groupe Evasion-Loisirs, et les vacances d’été approchant, ce n’est pas le travail qui manque. Bon, il y a bien Odette, mon employée, qui m’aide, mais je ne peux pas me permettre de m’absenter trop longtemps, car je vise une promotion pour passer directrice départementale. Je pense d’ailleurs être en bonne place pour l’obtenir. Une petite demi-heure passe encore. Ma vieille acolyte du moment disparaît avec celui que je suis venue voir. Mon angoisse, elle, monte d’un cran. Elle est à son apogée lorsque l’homme tant attendu mais également tant redouté apparaît à la porte, dans sa blouse blanche.
—  Bonjour Docteur.
—  Bonjour Jeanne.
Il me conduit dans une pièce qui, dans un autre contexte, m’aurait paru très chaleureuse avec ses meubles en bois exotique et ses statues africaines joliment disposées sur des étagères pleines d’ouvrages médicaux. Il m’invite à m’asseoir, fait le tour de son bureau et s’installe, à son tour, devant son écran d’ordinateur. Il cherche mon dossier. Il le trouve rapidement. Si l’on était encore à l’ère du papier, je pense qu’il l’aurait trouvé encore plus vite puisqu’il n’aurait pas même eu le temps de le ranger dans un tiroir depuis ma dernière visite.
—  Qu’est-ce qui vous amène, Jeanne ?
Il a toujours cette étonnante délicatesse de ne pas rajouter « cette fois-ci » alors qu’il doit le penser très fort. Je ne sais pas par où commencer. Comment expliquer avec exactitude ce que j’ai, en insistant sur l’essentiel mais sans rien omettre au cas où ce serait important pour le diagnostic. Je regrette alors de ne pas avoir fait une petite liste de tous mes symptômes. Je me lance quand même :
—  J’ai mal à la tête. Un peu tout le temps. Parfois même déjà au réveil. Surtout de ce côté-là.
Je lui montre un point de mon crâne situé à deux doigts au-dessus de mon oreille droite.
— Et puis des fois, je vois des choses bizarres.
Il fronce légèrement les sourcils. Tiens, l’aurais-je interpellé ? Mon dieu, est-ce que c’est vraiment grave ce que j’ai ?
—  Je vois des petites mouches comme ça devant mes yeux.
—  Allongez-vous sur la table d’examen.
J’obtempère dans la seconde. Inutile de me montrer le chemin, je le connais par cœur. Il prend ma tension.
—  Tout va bien de ce côté-là, me dit-il calmement. Asseyez-vous."

Extrait de Amazonie, ibuprofène et rose à lèvres pailleté, parue dans le recueil Célibataire, mais ... je me soigne

vendredi 10 août 2012

Ibuprofène et Caribou sur un blog !!

Laure Danglade, bloggeuse et fan de littérature de poulettes parle d'Ibuprofène et Caribou sur son blog dont voici le lien :

http://chicklitrendezvous.blogspot.fr/

Elle aussi a écrit un roman "Petits rendez-vous Américains" qui paraîtra chez PG Com éditions avant la fin de l'année !

Merci à elle et bonne chance pour la sortie de son livre !

mercredi 1 août 2012

Ibuprofène et Caribou

ça y est ... les toutes premières lectrices et tout premiers lecteurs commencent à avoir terminé le roman...

Cette page est alors pour vous...
Avez-vous aimé ?
Que pensez-vous de Jeanne ? Quels personnages secondaires vous ont plu ? etc, etc....
Merci d'avance à tous ceux qui m'écriront...